Superbowl: Miami, Louisiana

Et bien voilà , nous y sommes, Saints et Colts sont les heureux élus pour participer à ce 44 ème Superbowl.

Une chose est sure on fera la fête dans 15 jours dans le vieux quartier chic du Garden District, à quelques centaines de mètres du Superbowl. C'est là que depuis ses glorieuses années sous le maillot des Saints, vit Archie Manning, c'est là qu'ont grandit ses fils Payton et Eli (en photo devant leur maison avec leur mère et leur frère ainé). Dans une Amérique où plus personne ou presque ne vit dans les centre villes, où une grande partie de la population dort (à défaut d'y travailler et d'y vivre vraiment) dans des banlieues sans âme, souvent loin de sa région d'origine, le lien qui unit la ville de la Nouvelle Orléans avec la famille Manning est presque un anachronisme. Les Mannings, Père, Mère et Fils font autant partie de la ville que les balcons en fer forgé du quartier français, les vieux tramways et les croissants du café du Monde. Tout le monde les connaît, tout le monde les rencontre régulièrement dans les rues de la ville, tout le monde fait un peu partie de la famille. Pour avoir personnellement eu la chance de voir les Colts au Superdome lors de la présaison 2002, et l'ambiance magnifique qui régnait ce jour là dans ce stade qui n'avait pas encore connu les malheurs de Katrina, je sais à quel point il sera difficile pour de nombreux louisianais de choisir leur camp dans 2 semaines. Quoi qu'il arrive donc, ce sera déjà avec 10 jours d'avance Mardi Gras dans la Big Easy dimanche 7. Dommage simplement que le match ait lieu à Miami.

Pour en arriver à cette affiche, il aura fallu que Brett Favre (presque un voisin d'ailleurs, lui qui est issu d'un petit coin du Mississippi à deux heures de N.O.) lance une calamiteuse dernière passe, peut être la dernière de sa carrière. Son équipe avait pourtant dominé les Saints pendant presque toute la partie, muselant l'attaque des Louisianais (pas la moindre passe réussie de plus de 20 yards, un Reggie Bush transparent), accumulant les yards (plus de 200 de plus que les Saints) mais ne réussissant pas à capitaliser leurs ballons (5 pertes de balle). Des regrets les Vikings et leurs fans n'en manqueront pas... de quoi motiver Favre pour revenir l'an prochain?

Côté Indianapolis, moins de suspens, malgré une bonne entame, les Jets n'ont pas pu tenir le rythme. La défense des Colts, qui a défaut d'être impressionnante physiquement est d'une rapidité et intelligence tactique rare, a rendu complètement inefficace le jeu au sol, pourtant le meilleur du pays, des New Yorkais. C'est plus qu'il en fallait pour Peyton, encore impérial, toujours impeccable et ses receveurs (Reggie Wayne, un autre natif de la Nouvelle Orléans et l'incroyable Pierre Garçon -qui n'est pas Cajun comme son nom pourrait le laisser croire mais haïtien!-).

Ces deux finales de Conférence désignent logiquement (et de 4 points chez les books de Vegas) les Colts comme favoris, une belle machine sans défaut conduite par le meilleur "pilote" de la ligue. Mais les Saints, à l'image de leur ville, plus fantasques, plus imprévisibles peuvent surprendre. Greer et Vilma leaders d'une défense qui est souvent perméable mais s'est fait une spécialité des gros jeux et des prises de balle, Brees et Bush les talentueuses stars d'une attaque explosive qui a accumulé les records ces dernières années n'ont pas dit leur dernier mot.

Dans un Miami qui sera pour un week end un peu au bord du Mississippi, la fête devrait être belle. Même si Zach Richard et un des ces vieux jazz bands du French Quarter auraient sans doute été plus de mise que les dinosaures de "The Who" pour le show de la mi temps.

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