Le week end Elite de Cassandre


Comme toujours, le jeu a dicté sa loi… Remarquez, ça nous évitera de bourrer nos articles avec du lyrisme pour trouver quelque chose à raconter. Faut être honnête !

Mais quand même, j’avais pas le souvenir d’avoir vu le Flash perdre coup sur coup en championnat. A Géo André en plus. Pourtant les parisiens sont entrés sur la pelouse, avec cet orgueil qui colle si bien aux hommes, en plein doute. Certes. Mais Baylen Laury avait décidé de continuer à nourrir leurs inquiétudes. L’excellente recrue des Black Panthers intercepte un QB Flash de plus en plus contesté. Le jeu suivant, Laury s’en ira même déchirer la défense locale pour ouvrir le compteur de la rencontre. Le décor est planté ! Le stade abasourdi d’entrée retient ses cris, son souffle. Kick Off : Sayan s’arrache et remet toute la Courneuve dans le sens de la marche. Ca courait vite, avec toute la hargne qu’il faut pour recoller au score. Marceline faisait beaucoup de bien dans son rôle de bloqueur. Le vrai problème, c’est que les têtes n’ont pas suivi : Interception, Field Goal, Flags, Fumble. Tout y passait. Côté Black Panthers, le Game Plan n’avait pas beaucoup bougé depuis les Centaures : ouvrir la Wing T en jouant aux quatre coins du terrain. En mieux, toujours ! Vitesse. Agressivité. Ca dépassait pas d’une oreille, chacun jouait son rôle. On ne savait plus qui était le Flash dans cette histoire. C’est alors qu’on a demandé à Mc Kenzie, tout américain qu’il est, de prouver. De voir s’il méritait vraiment de porter la tunique noire et jaune. Ce qu’il fit plutôt bien en portant un ballon sur 20 yards, plein centre. Et remit l’attaque en marche. Buquet bien sûr et tout le reste. Pour les passes on attendra ! Voilà 3 points, juste avant la mi-temps. Mais rien de plus.

Au retour des vestiaires, les deux équipes limitées par leur jeu de passe, jouent le défi physique. Phénoménal ! A chaque impact les Black Panthers avanceront, domineront leur adversaire. Dans le combat collectif. Et jusque dans sa chair. Hall, 13 à 03. Thonon a largement mérité sa victoire. C’est incontestable. Ni le Come Back inespéré, qui permettra au Flash de recoller 13 à 09 à moins de 2 minutes de la fin, ni même l’Onside Kick mouvementé de la dernière chance ne changeront quoique ce soit. Peut-on parler de crise ? Certes non. De remise en question ? Certes oui. Nedel le coach ricain du Flash : c’est terminé. Fini. Out. Trop lucide pour ne pas avoir conscience de son état de santé, dès les premiers symptômes, le Flash vient de réagir. Pas de temps à perdre avec les mauvais résultats. D’autres clubs mythiques en sont déjà passés par là, il n’est pas digne de se bercer d’illusions.

Au stade Carcassonne d’Aix-en-Provence, des Argonautes sans victoire jouaient déjà gros lors de cette troisième journée, face à des Molosses galvanisés par leur franc succès sur des Cougars en perdition. Asnières dominait d’entrée les débats. Bien qu’une interception aixoise, remontée sur tout le terrain, ne récompensait pas leurs efforts. A quoi bon ! Même si les Argonautes viraient en tête à la mi-temps sur le score de 15 à 14, les Molosses allaient (étrangement) construire leur succès à la course. Une ligne offensive puissante permettait à un surprenant porteur de largement dépasser les 100 yards. « T’as les Stats ? Non j’ai pas les Stats. Quelqu’un a les Stats ? Non, personne a les Stats. » Dans une rencontre hachée par les pénalités, un expulsé de chaque côté. Les Molosses auront passé 20 points aux Argos en deuxième demi. Sans réaction, sans envie, sans révolte. Même le QB aixois ne trouvait plus de solution pour tenter de sauver les apparences. Il n’y avait plus rien ni personne. Le mal semblait être profond. Quel est aujourd’hui la crédibilité, là aussi, de son coaching Staff ? Une bulle, vieille de plusieurs saisons troubles, venait d’éclater. Au grand jour ! Même si les signes couraient, personne n’avait rien dit. Peut-on parler de crise ? Certes oui. Peut-on parler de remise en question ? Certes non. Ou peut-être est-ce bien trop tard. De l’autre côté, les Molosses ont montré plus de combativité. Ils emportent une victoire historique en terre aixoise. Même si elle n’a plus la saveur d’un exploit, elle a le mérite de donner toujours autant le sourire.

Si vous voulez savoir la vérité, les Centaures adorent jouer face aux Cougars, lorsqu’ils se cherchent. C’est au même moment, l’année dernière, que Sinotte était devenu Sinotte. Que les Centaures avaient réellement pris conscience de leur potentiel en arrachant un match nul à St Ouen. Comme toujours les supporters Isérois avaient répondu à « l’appel aux armes », cette fois sur leurs terres. Et le spectacle fut total. Dablé, il est pas comme nous. J’vous jure. Et si je pouvais drafter un joueur, je prendrais Braisaz. Pendant ce temps là, Caruso confirmait son bon début de saison. Mais Chutt. Chutt. Le Centaure dort. Chutt… Vous savez, les Centaures c’est comme ça qu’ils se préfèrent. Bien planqué, un peu en embuscade. Sans trop de lumière. Sans la tunique du favori. Surtout pas ! Mais en Juin, ils pourraient bien être encore là, croyez-moi. En face, les Cougars, c’était pas possible. Vraiment pas. Sans QB. Rien. Et c’est pas le fils de qui vous savez… C’est fini l’eldorado, les impostures ! Il ne s’agit plus de trimballer sa carcasse sur les bords des terrains en maLAXant son accent ricain. Allez en parler à Nendel ! Aujourd’hui, quels changements sont encore possibles pour sauver une saison bien mal engagée ? C’est vrai, en attendant le retour des blessés, des suspendus. En attendant l’arrivée d’un nouveau messie ? Sans lui, cela risque de faire très long. 34 à 10, voilà pour le score du soir. Tandis que des corps lourds s’engouffraient dans le bus noir et or. Les regards s’étaient vidé de tout. Pas sûr que le Cadet aurait passé une soirée mémorable au fond de celui-ci.

Enfin, nous avons questionné tout au long de cet article, les qualités des américains, joueurs comme entraîneur présents dans le championnat Elite. Comme Olivier me le soufflait, à très juste titre, les trois équipes aujourd’hui en tête sont emmenées par des QB… français. A l’heure où un jeune suédois affole les highschool outre atlantique, que faut-il en déduire ? Une maturité à ce poste, surement. On vous en parlait depuis quelques semaines : Caruso, Durant, Sprauel. Le trio le plus compétitif depuis que le Foot à vu le jour en France. N’en déplaise à Monsieur Plegelatte ! Coup de poker, comment vouer la réussite des siens sur la seule venue d’un QB américain ? Bâtir un collectif ? Peut-être. La question reste totalement ouverte, à vous d’y répondre…
Quoiqu’il en soit, le non-match des Spartiates la semaine dernière leur a permis de digérer leur victoire à Géo André. Il s’agissait aussi de juger le niveau réel des Dauphins. Vaillants, combatifs, volontaires, les Niçois ont continué à afficher de belles valeurs. Ils ont tenu face au ténor de notre championnat. Bien que la marche était un peu trop haute pour cette fois. Mais juste un peu. Fullerton surtout. Comme souvent, l’impact player mis tout le monde d’accord, alors que les picards ne menaient que de deux points. Le score a gonflé au plus mauvais moment, juste avant la mi-temps : 16 à 07. Il n’évoluera plus beaucoup en deuxième mi-temps. La jeunesse était belle. Les Spartiates l’emportent 25 à 07. Toujours invaincus, ils recevront dans 5 jours les Argonautes.

Et puis quand même, on finira par un p’tit clin d’œil à Bertrand des Templiers, fidèle lecteur, surtout pour saluer la très belle performance des Gladiateurs qui ont battu l’ancien pensionnaire de l’Elite. Il ne faisait pas bon d’ailleurs d’avoir côtoyé la première division ce week-end, puisque Cannes s’est aussi écroulé chez le promu Toulousain. La vérité viendra, comme toujours du terrain.

Photo: Lucio Persiani

15 commentaires:

  1. Bravo
    J'ai beaucoup apprécié
    c'est vivant, agréable a lire.
    l'ambiance des moments fais la différences avec des résumés classique

    RépondreSupprimer
  2. Un super article pour une super journée de foot. merci Cassandre.

    heureusement que je n'ai pas fait de pari sur qui va gagner cette année, sinon je me serai planté en beauté.

    bien malin celui qui devinera qui ira à Charlety cette année

    Bonne saison à tous

    RépondreSupprimer
  3. Le running Molosses a marqué 4 TDs pour 223 yards sur ce match a lui tout seul

    RépondreSupprimer
  4. Excellent et beaucoup moins brouillon que les precedents articles! Bravo

    RépondreSupprimer
  5. On a retrouvé notre Cassandre ! Super article. Merci pour cette belle couverture de notre championnat Elite.

    RépondreSupprimer
  6. sylvain Gerbaudmardi, 13 mars, 2012

    Je felicite le running Molosses qui c ballader a 1 contre 11 !!!
    ref anonyme "223 yards sur ce match a lui TOUS SEUL".
    ca c'est de l esprit d equipe et la ligne offensive elle sert a rien!!!ainsi que les bloques des receveurs!!!!

    RépondreSupprimer
  7. Ah Cassandre! Cet article est digne des précédents et fait heureusement oublier celui de la semaine dernière. Bravo!

    RépondreSupprimer
  8. Je penses qu'il voulait dire qu'il totalise à lui tout seul 223 yard à la course, pas qu'il l'a fait tout seul.

    Sinon sympa l'article Cassandre, mieux que d'habitude.

    RépondreSupprimer
  9. sylvain gerbaudmardi, 13 mars, 2012

    merci anonyme de ta remarque je n'avais pas compris je croyais qu'il etait tous seul sur le terrain...............
    Meme si je ne connais pas grand chose au footus je pense que cela aurais etais sympa de preciser que les bloqueurs on fait un gros match aussi car on oublie toujours les gens de l ombre!!!les stats c'est super mais il y a une equipe sans l equipe pas de stats!

    RépondreSupprimer
  10. Sympa l'article et agréable à lire:la forme et le fond! C'est cool d'écouter les recommandations des lecteurs!

    RépondreSupprimer
  11. juste un petit détail à vérifier mais il me semble que les molosses avaient déjà gagné à Aix l'année où cils ont joué l'Eurobowl en 2000 ou 2001

    RépondreSupprimer
  12. Beau match à Nice. Mise à part le retard des
    Pompiers, l'extinction des lumières du stade durant 30 bonnes minutes ( quand on joue à 20h, c'est mieux avec la lumière) et la musique de la kermesse du bon village pommé dans le trou du cul de la France. Bon match des deux équipes. Grosse performance du 24, 10 spartiates mais surtout de la O-line Spartiates. Coté Niçois, sur ce match, personne n'est sortie du lot, on a vu surtout un collectif avec beaucoup de revanche et performante. Dommage pour elle que deux safety qu'ils auraient pu éviter leur coûte cette défaite sinon ils auraient vraiment pu m'être à mal cette équipe des Spartiates qui était, quand même, au dessus du lot.

    RépondreSupprimer
  13. Qui a les stats du match Argos vs. Molosses ?
    ;)
    Quel est l'identité du RB Molosses ?
    Merci pour moi, mon email : elitestats@yahoo.fr pour m'envoyer les stats ...

    RépondreSupprimer
  14. Le RB Molosses est Stéphane Mancadiang #23

    RépondreSupprimer
  15. Effectivement, article très agréable à lire. Un style très appréciable qui donne un ton vraiment différent des résumés habituels. Bonne continuation

    RépondreSupprimer

OBLIGATOIRE:
Signez par votre nom sous cette forme: prénom, nom, ville, club (le cas échant)
ou créer un compte, et vous ne serez plus jamais embêté

Sans quoi NOUS NE PUBLIERONS PAS vos commentaires!