L'équipe de la semaine

Sur le terrain d’Aix en Provence ce week end les Météores du Fontenay ont réussi à garder leur titre de Champions de France cadet. Dans un match à suspens ils se sont imposés au final 21-20. Un nouveau titre pour le club doyen, qui reste plus que jamais un des meilleurs clubs formateurs du pays. Le head coach Gilles Puget a bien voulu répondre à nos questions.

- C’était ta première saison à la tête des Cadets, comment cela s’est passé ?

- Oui j’étais l’an dernier encore head coach des juniors mais suite au titre le staff cadet a souhaité suivre cette génération en junior et on a en fait échangé nos rôles. Cette saison on ne nous attendait pas à ce niveau, il y avait un très gros renouvellement de l’effectif notamment en attaque où hormis en ligne il n’y avait que des nouveaux starters. Il y a eu un très gros engouement et le plus difficile a peut-être été de gérer l’effectif. 106 licenciés cadets ! Cela nous a en tout cas permis de pousser tout le monde à être assidu aux entrainements. Pas d’entrainements, même pour certains qui se croyaient indéboulonnables, cela voulait dire pas de match. Pour encadrer tout ce monde on s’est donné les moyens avec 11 coachs et la réussite de cette section est vraiment le résultat d’un travail de longue haleine qui a commencé avec la création de la section minimes il y a 3-4 ans.

- On retrouve d’ailleurs en finale deux équipes qui ont des sections minimes depuis plusieurs années, l’expérience c’est la clé ?

- C’est sûr qu’avoir des Cadets qui ont déjà 3, 4 voir 5 ans de foot cela nous donne un très gros avantage sur d’autres équipes qui ont des effectifs pleins de « rookies ».

- Pour l’instant ce succès en Cadet ne se transforme pas en succès en Junior. Vous perdez régulièrement certains de vos meilleurs éléments qui partent en pôle ou dans d’autres clubs plus « huppés » .Pas trop rageant ?

- Les joueurs ne nous appartiennent pas et on ne peut pas les retenir contre leur gré. C’est comme ça. La seule chose que je trouve curieuse c’est de voir sélectionner en équipe de France pour Austin ceux de nos pré-sélectionnés qui sont sur le départ alors que ceux qui restent, pas forcément les moins bons, n’ont pas été retenus…

- Que retiens-tu de votre parcours avant cette victoire à Aix ?

- L’équipe a mis du temps à croire en elle. Les deux défaites contre les Molosses en saison régulière ont fait que nous avons dû jouer tous nos matchs de playoffs à l’extérieur. Cela a été un mal pour un bien. En battant les Molosses en Playoffs l’équipe a su qu’elle pouvait aller loin et ensuite le fait de devoir se déplacer ensemble, de faire les trajets en bus, de faire de chaque match de playoffs un événement inhabituel, hors de la routine a eu un effet très mobilisateur sur l’équipe. Pour la finale nous sommes d’ailleurs partis le vendredi soir, nous avons passé la nuit à l’hôtel sur Lyon. Les joueurs étaient « dans le bain », prêts.

- Cette finale a été assez épique. Raconte- nous un peu ce match

- Tout d’abord je voudrais revenir sur certaines choses. Si l’accueil à Aix a été un peu « chaud » notamment pour nos 15 supporters et parents qui ont été un peu insultés dans la tribune, il n’y a rien eu d’anormal et de scandaleux, ni du côté Aix, ni de notre côté. L’article paru dans la presse aixoise et que l’on a vu circuler sur les réseaux sociaux est vraiment à mille lieux de décrire la réalité. Les Argonautes nous ont d’ailleurs contacté pour dire qu’ils ne se retrouvaient pas non plus dans cet article et ils ont d’ailleurs eux-mêmes demandé qu’il soit enlevé du site d’information locale où il avait été publié. Nos deux équipes sont c’est vrai issues de villes et de contextes sociaux très différents mais la caricature qui en a été faite dans cet article est vraiment incroyable.

En ce qui concerne le match, nous avons peut- être été trop confiants au début. En tout cas nous prenons 7 points d’entrée sur un retour de kick off magistral d’Hugo Belenfant, un joueur vraiment très impressionnant qui mérite son titre de MVP du match. On a eu ensuite beaucoup de mal à driver, quelque chose dont l’équipe n’avait vraiment pas l’habitude cette année et il a fallu faire pas mal d’ajustements. Le tournant du match se situe juste avant la mi-temps quand les Argos ont un premier down à deux yards de notre ligne. On arrive à les arrêter et à partir de là l’équipe a pensé que c’était encore possible de les battre. Nous étions tout de même menés 20-6 à la fin du troisième quart temps … On arrive enfin à faire un bon et long drive et on revient à 20-14. Derrière on tente un onside kick qui est raté de peu (et je pense même qu’on aurait dû avoir la balle). On est donc obligé de les arrêter rapidement. Et là notre WR/DB Paolo Sargeni fait le jeu du match en interceptant la balle. Je voudrais vraiment souligner sa performance car Paolo est vraiment un joueur super et pour lui c’était un match difficile, il a perdu son grand père dans la semaine et avait fait un aller- retour en Italie quelques jours avant le match.

Il nous reste à ce moment là 5 jeux pour marquer et on finit par le faire. A 20-19 on avait le choix soit d’égaliser avec une transfo au pied soit d’essayer de gagner de suite le match. On est là pour jouer alors on a tenté. JF Franco notre coordinateur offensif ne pensait pas qu’on allait le faire et ça a provoqué quelques secondes de panique qui nous ont coûté une pénalité pour délais. On a du donc marquer de plus loin, mais on l’a fait ! Ca a été alors un moment très intense, une grande émotion. Les Argonautes ont été une équipe très difficile à battre, avec une excellente ligne offensive.

- L’an prochain tu remets ça ?

- Oui avec grand plaisir même si j’aimerais que les saisons cadets soient un peu moins longues. On a les saisons les plus longues de tout le foot US français, ce serait bien de les concentrer un peu en commençant la saison un peu plus tard et en la finissant un peu plus tôt. Mais oui je reviens avec encore beaucoup de changements dans l’équipe et donc un gros challenge. C’est très agréable de former des jeunes plein de talents comme ceux que j’ai eu cette année. Je pense par exemple au OL Brandon Falmenta (en photo), à Benjamin Payen, Steven Pigrée qui jouent aussi bien en défense qu’en attaque ou à notre QB de poche Bruno Lemoine qui ne doit pas faire 50kgs et lance à 10 yards maximum mais qui a un sang froid extraordinaire.

2 commentaires:

  1. Supporter Météores présent à Aixmardi, 19 juin, 2012

    Très beau match de foot US. 2 très belles équipes. Une défense de fer côté argo (quasiment aucun placage manqué en 1vs1). Une Oline puissante. Beau sursaut des Météores en 2ème mi-temps.
    Bref un beau match malgré le fait que dés l'entrée des joueurs sur la pelouse ils ont été sifflés et hués par les supporters Argos. Puis dés les premiers TDS Argos, "Et ils sont où les Météores?"
    Je pensais voir de telles scène au "soccer" uniquement...
    Bref fier des cadets sur qui personne n'aurait rien parié et qui finalement ont fait le "taff" !

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  2. @Supporter : Je n'ai pu m'empêcher de rigoler en lisant votre commentaire.. Avez-vous déjà vu un match junior ou cadet depuis vos tribunes? Vos "supporters" sont de loin les pires que j'ai pu voir, à envoyer justement ce genre de slogan en chantant, ou alors en se battant à la fin des matchs..
    Balayez devant votre porte avant de balayer devant celle des autres.

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