Entretien avec Professeur Y (3/4)

Oui on le sait il vous agace ce maudit Cassandre et son Alter Ego Y, mais on l'a tout de même senti, malgré tout, il nous et vous fait un peu réfléchir...Le voici donc de retour plus en (mé)forme que jamais...

 « Nous voyons de plus en plus de jeunes pratiquants à travers le pays et ce fait est très encourageant : C’est l’avenir de notre sport. Par contre, je crois sincèrement que le football adulte passera prochainement à un carrefour et j’espère qu’on ne ratera pas le virage. Le football a vu le jour en France grâce à des adultes passionnés qui ont monté (souvent avec beaucoup de peine) des clubs pour donner expression à leur passion. Ce modèle ou cette façon paroissiale de concevoir notre activité était surement incontournable au début mais, à mes yeux, c’est en train de devenir un obstacle sérieux à l’adoption d’autres modes de fonctionnement qui seront nécessaires si nous voulons motiver nos meilleurs juniors à continuer une pratique intense pendant quelques années – le temps pour les plus sérieux de développer pleinement leurs capacités. » Larry Legault

-    Professeur, dans l’interview que Larry Legault a donné à notre site, sa conclusion a particulièrement retenu notre attention. Que suggère-t-il selon vous ?

-          - Enfin ! Voilà une question pertinente ! Une remise en question totale, c’est évident. Pas trois types à la fédé autour d’une table. Une prise de conscience collective. Ce truc qui n’arrive jamais. Quel est le projet global ? La philosophie générale ? Où porter notre action ? Si l’on veut vraiment développer l’activité, il faut arrêter avec les équipes de France, les rassemblements caducs. Ca coûte du blé ! Et se concentrer uniquement sur les écoles par exemple, former des arbitres… On pourra pas tout faire ! Si l’on veut faire de l’Elitisme, il faut savoir le faire. Et ce n’est pas avec nos structures à la mode que l’on y parviendra. Il faut alors viser plus haut, plus loin.

-         -  Certes, mais selon vous, notre fédération justement agit-elle efficacement sur la formation ?

-        -   Attention mon ami, je vous vois venir. Vous attendez que je balance sur la Fédé et son travail de désinformation ? C’est pas mon idée pourtant de taper sur la fédé. C’est vous. Rien. Trop facile ! Que non ! Elle avance la fédé. Elle avance. Mais où dans quel sens ? A ce niveau-là c’est de l’intuition, j’vous jure ! C’est comme elle peut, voilà tout ! Une brave fédération toute paternaliste voyez-vous. C’est son souci le protectionnisme. Enfermer des jeunes pousses dans ses structures à champions. Et qu’on leur balance de la bonne parole. Comprenez : le but c’est la sélection nationale de Football américain en France. Durand en a le bras qui lui en tombe ! Le grand malheur, c’est le mensonge… Mais j’entendais encore la parole rassurante d’Olivier Moret lundi soir chez nos confrères de Radiossa : « La vraie différence entre la France et les Etats-Unis, c’est le niveau des joueurs à un âge donné. Je vous jure qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les entraîneurs de haut niveau français et les entraîneurs de haut niveau américain, ça c’est sûr. » Que dire de plus ? Comment se fait-il que le haut niveau américain ne viennent pas recruter leurs coachs en France ? Stupide ces ricains !

-         -  Que faudrait-il faire alors, si le système mis en place n’est pas le bon ?

-        -  Des possibilités, des passerelles, tout ! il en existe plein, ailleurs : Pousser, encadrer les jeunes MAIS PARTEZ JE VOUS EN SUPPLIE, FUYEZ ! Pour servir vraiment le Foot en France, c’est 3 ou 4 jeunes qu’il faudrait embarquer dans un programme au pays de l’Oncle Sam. Une chance ! Qu’ils nous fassent connaître. Nos Tony Parker. Ceux qui restent là c’est foutu. Conduit à l’abattoir par leurs aînés. Vous verrez les mots de têtes à 50 piges vous demandant ce qui s’est passé avec tout ce temps. Si vous êtes encore là, à y croire mordicus et tout, c’est d’la grande passion d’adolescent qui veut pas grandir, croyez-moi !

-          - J’avoue ne pas vous suivre Professeur…

-        -   C’est simple pourtant ! A quoi bon rester mes amis ? On doit bien se dire la vérité. Soyons Elitiste, ou restons comme nous sommes pour l’éternité. Sauvons-en deux ou trois, les exceptions. Plutôt que de leur demander de retourner dans le petit peloton ! Pour faire clinquer un club 4 ou 5 ans avant de disparaître. Au mieux, les anciens reparleront de vous dans 10 ans : La star de l’impasse d’à côté. Une gloire ! Au pire, vous serez encore là pour en parler avec eux…

-          - Excusez-moi Professeur, mais quel manque d’entrain, quelle prétention ! Quel pessimisme !

-         -  J’ai la joie de l’être, c’est vrai, pessimiste ! Ca fait 25 ans qu’on essaye, ça fait 25 ans que ça marche pas. Si un con, un seul avait eu l’Idée de l’hexagone ça se saurait. Les plus malins ont filé, j’vous prie de me croire, regardez Plegelatte! Le président Bonnet. Et le grand, Paquet. Ils ont compris avant l’heure. Au début le Foot c’était un truc de potes. Des petites rivalités certes. Mais pas la notoriété, juste heureux de faire un truc nouveau. De jouer. D’avoir des casques et des épaulières ça suffisait. Sont arrivés ensuite ceux qui ont voulu le chosifier, se l’approprier, en définir les contours, devenir son maître ici. « On a tout compris nous comment faut faire, donnez-moi ce fauteuil, vous allez voir ! » Le sens de son développement. Mais souvent pour les mauvaises raisons. Voilà où nous en sommes ! Poudre aux yeux. A partir de là c’était foutu. On s’est pris pour d’autres, j’vous jure. Le Foot je vous dis, c’est fait chez nous pour s’amuser. Vous me croyez pas. Nous on a transformé les clochers en Pôle. On a voulu faire croire que c’était autre chose, le bien des jeunes populations et tout. Du rêve ! On a légiféré, légalisé les clochers. Du maquillage. Pour le reste les hommes sont restés les mêmes ! Temps perdu…

-          - Mais Professeur, aidez-nous, qui alors pour sauver la situation ?

-         -  Fini d’attendre assis, vous voulez quoi ? Des nouveaux messies. Des idoles ? C’est plus l’heure ! Les discours sans nouveauté sont épuisés. Ca n’a aucun sens. C’est bon pour parler de son expérience. Une hérésie mon ami ! Ce mensonge fait à soi-même. Un pacte secret d’anciens. Vous connaissez la blague : « c’est l’histoire d’un américain qui veut jouer au Rugby. Donc il vient en Europe ! » Voilà c’est fini. Elle est bien bonne vous trouvez pas ! Suspect cette affaire, le Rugby au pays de l’Oncle Sam. Le Football la religion. Une icône. Un dogme. Vous n’êtes rien. Et vous traînez votre choix par défaut ! C’est pour la vie. Une coquetterie une envie d’évasion : Echapper à la morosité d’un quotidien commun. S’inventer une vie, une identité c’est original. Pourtant les nouvelles normes, grilles, cases, sont déjà prêtes. On recrée des mondes quand on peut pas commander dans celui qui nous entoure. Des vrais petits chefs. Vous parlez d’originalité, de nouveaux codes : le Football américain français. Rien que le nom du fantasme c’est l’effroi. Une réalité américaine vécue en France. C’est de la procuration, voilà tout ! Je peux à mon tour vous poser une question l’ami ?

-          - Euh, oui…

-          - Qu’est-ce que nous faisons ici ? Est-ce que nous ne devrions pas vivre de l'autre côté de l'Atlantique ? Je me pose souvent cette question, comprenez, je suis un rêveur lucide : Qu'est-ce qui a engendré cette passion dévorante ? L'amour du Football ? Ou l'amour de l'originalité ? L’expression, l’affirmation d’une différence toute con? Refuser Telefoot si vous voulez ! Car on a aimé ce sport avant même de le connaître. Ses règles ! On l'a aimé pour ce qu'il représentait, un potentiel fantasmé, son esthétique, l'idée d'appartenir à un sport, une culture en avance sur notre bonne et vieille France. C’était le 3ème millénaire ! On a épousé d'autres traditions, voilà tout !  Rien de mal à rêver mon ami ! Après tout on choisit tous l’opium que l’on veut ! Mais quand on commence à prendre nos rêves pour des réalités la cure de desintox n’est plus très loin mon ami. Tout ça n’est qu’un jeu. Un vaste jeu de rôle, un passe-temps juste un peu moins débile que de rester planter devant TF1. Tâchons de ne pas l’oublier.
 
A suivre…

2 commentaires:

  1. quel pessimisme...!
    c'est pas le "isme" que tu donnes, faudrait plutot voir vers individualisme...celui là il est plus probant, chacun est sur de detenir la bonne formule, le bon playbook les bons joueurs, les partager???oui bien sur avec ...ta soeur oui!, combien de club distant de quelques bornes se font la guerre pour savoir qui pisse le plus loin???
    si on partage, et mutualise les savoirs et les methodes on pourra tous evoluer, combien de training camp? de formation de coaching? a proposer aux gens??
    les clubs , eux d'abord, doivent bosser ensemble , grandir ensemble, et si chez un tel ou un tel y'a un truc qui marche , bin...fait tourner, on est pas aux usa ou au canada, mais on est pas plus con qu'ailleurs, faut il absolument un accent et 30 ans de coaching pour pouvoir apprendre a un gamin les bases de ce sport??

    loin de moi de rendre communiste le plus americain des sports...mais si on se serre pas les coudes entre clubs, on ne pourra pas attendre plus d'en haut, car entre tous les dossiers a gerer et les choses a mettre en place, les mouvement federaux sont lents, donc ça passe par la base , plus rapide et mobile

    apres les élucubration de mr Y sont là pour ça, la preuve ça me fait bouger aussi

    iohann, hurricane Albi

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  2. Ineptie sur ineptie avec une orthographe et une syntaxe plus que douteuse. Comment voulez vous qu'on prenne un type comme ça au sérieux?

    Eric, Lille

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